Le surf, levier d’économie bleue au cœur du Souss-Massa
Taghazout s’impose comme la capitale du surf africain. Le Taghazout Surf Expo 2025 illustre un modèle de développement durable et d’économie bleue. Dans cet article, M. Said Bella, cofondateur de l’événement, nous livre sa vision et les perspectives à venir.
ÉCONOMIE
Rédaction Atlas Original
11/11/20254 min read


Le Taghazout Surf Expo (TSE) est devenu, au fil des années, le rendez-vous majeur du surf au Maroc et en Afrique. À la croisée du sport, du tourisme et de la culture, il incarne le dynamisme de Taghazout et l’esprit entrepreneurial de sa communauté.
Son cofondateur, Said Bella, s’attache à faire de ce village la capitale du surf africain et un modèle de développement durable.


Cette quatrième édition marque un véritable tournant. Depuis nos débuts, nous visons à structurer la filière surf tout en valorisant le littoral marocain. Cette année, nous lançons officiellement le Label “Communes de Surf”, signé devant Monsieur le Wali.
Cet outil d’accompagnement permettra aux communes d’améliorer la qualité et la durabilité de leurs spots. Le salon devient ainsi une véritable plateforme d’échanges entre acteurs économiques, institutionnels et sportifs autour de l’avenir du surf au Maroc.
En quoi cette 4ᵉ édition du Taghazout Surf Expo marque-t-elle une étape importante dans l’évolution de l’événement et de la filière surf au Maroc ?


Au-delà de l’événement, le TSE génère une véritable dynamique économique. Les speed meetings entre tours-opérateurs, hébergeurs et écoles de surf ont permis de tisser des partenariats durables et de renforcer les synergies locales. Plusieurs marques et ateliers spécialisés ont d’ailleurs choisi de s’implanter entre Taghazout, Tamraght et Imsouane, attirés par cette énergie collective.
Sur le plan touristique, les retombées sont tout aussi visibles. Le taux de remplissage moyen atteint désormais 53 %, signe d’une fréquentation en hausse et d’une offre mieux structurée. Autour du surf, un écosystème complet se met en place, allant de l’hébergement à la restauration, en passant par la formation et l’artisanat, faisant du TSE un véritable moteur de l’économie bleue régionale.
Quelles sont, selon vous, les principales retombées économiques directes pour la commune de Taghazout et la région du Souss-Massa ?


Le Taghazout Surf Expo ne se limite pas à une exposition. Il agit comme un connecteur d’écosystème. En collaboration avec la Fédération Royale Marocaine de Surf, nous organisons chaque année des ateliers et formations destinés aux écoles, compétiteurs et moniteurs.
Ces initiatives professionnalisent l’offre et renforcent la compétitivité du littoral de Taghazout, désormais reconnu comme un pôle surf de référence.
Comment l’événement influence-t-il l’activité quotidienne des écoles de surf, des hébergements et des commerces locaux ?


Le surf-tourisme connaît une croissance constante dans la région. Le comité scientifique du TSE analyse la filière surf-tourisme du Souss-Massa afin de mieux comprendre ses besoins et ses perspectives. Nous cartographions les hébergements, les flux touristiques et les tendances de fréquentation.
Grâce à la visibilité médiatique du salon, Taghazout attire désormais journalistes, chercheurs et décideurs internationaux, positionnant la région comme un modèle de tourisme durable.
Quel impact concret avez-vous observé sur le tourisme régional ?


L’édition 2025 marque une ouverture internationale sans précédent. Des marques telles que Hurley, NSP, Oxbow ou Simple Shape se sont associées à l’événement, tandis que de nouvelles enseignes marocaines émergent et profitent de cet élan.
Cette mixité favorise la professionnalisation du secteur et crée un véritable effet levier pour l’économie régionale. Le TSE attire les marques, qui découvrent le marché, investissent et stimulent la croissance locale.
L’ouverture internationale du Taghazout Surf Expo s’est-elle déjà traduite par des partenariats ou investissements concrets dans la région ?


Les hébergement, restauration, transport, artisanat, services et formation, en ont tiré le plus profit. Le surf est devenu un vecteur d’attractivité et d’investissement. Grâce au TSE, la région rayonne à l’échelle internationale tout en générant des opportunités concrètes pour ses habitants.
Selon vous, quels secteurs locaux tirent le plus profit de l’événement ?


Ce label évalue et valorise les communes selon des critères précis : accessibilité, sécurité, durabilité et qualité des services.
Il constitue un outil stratégique pour structurer le surf-tourisme tout en offrant aux opérateurs des standards fiables et reconnus. En attirant investisseurs et visibilité, il contribue à renforcer la compétitivité des territoires côtiers marocains.
Notre objectif est désormais de consolider ce dispositif pour en faire un modèle de gouvernance locale durable, tout en renforçant le rayonnement international du TSE et la protection du littoral.
Comment le Label “Communes de Surf” peut-il renforcer le développement économique durable des territoires côtiers marocains ?
Notre ambition est que chaque édition laisse une empreinte positive et mesurable. Le surf est plus qu’un sport : c’est un levier de développement, un outil de formation et un catalyseur d’emplois durables.
À travers le Taghazout Surf Expo, nous souhaitons bâtir un héritage durable qui associe performance économique, inclusion sociale et respect de l’environnement, au service de l’humain et de la mer.
Quelles sont vos ambitions pour les prochaines éditions du salon ?


