Loi de Finances 2025 : Investissement public, 340 milliards de dirhams

En constante augmentation depuis 2020, l’investissement public continue à porter l’essentiel des garanties nécessaires au projet de développement du Royaume

INVESTISSEMENT

Rédaction Atlas Original

9/1/20253 min read

La Loi de Finances 2025 a maintenu une courbe ascendante de l’investissement public, passant de 335 en 2024 à 340 MMDH en 2025, marquant ainsi un bond significatif puisque ce dernier n’était que de 198 MMDH en 2020.

Dédiée à l’infrastructure et aux équipements publics, une part de 40,5 % de l’investissement public sera portée par les établissements et entreprises publics (EEP) avec un budget de 137,7 MMDH. L’action des EEP sera recentrée sur les priorités nationales et chantiers stratégiques tout en préservant la dynamique de l’investissement public.

Au-delà du contexte international tendu, la Loi de Finances 2025 intervient à un moment significatif où le Royaume porte des projets stratégiques pour son rayonnement africain et mondial. L’organisation de la Coupe d’Afrique 2025 et de la Coupe du Monde FIFA de Football 2030, le développement de l’Offre Hydrogène Vert et du Projet Atlantique hautement stratégique qui matérialisera l’intégration économique africaine, sont autant de piliers qui challengent la Loi de Finances 2025.

Une conjoncture salutaire, favorable à l’investissement public

Depuis quatre ans, le Nouveau Modèle de Développement du Royaume a établi un nouveau référentiel dont l’accélération de la croissance économique est l’un des socles de cette feuille de route qui a favorisé la transition vers un nouveau palier de croissance annuelle de PIB pouvant s’établir à 6 % en moyenne à partir de 2025 et à 7 % à partir de 2030.

Le référentiel du Nouveau Modèle de Développement projette une croissance de 6% en 2025 et de 7% en 2030

En chiffres, sur la base des hypothèses retenues dans le cadre de l’élaboration de cette Loi de Finances, la croissance de l’économie nationale devrait s’établir à 4,6% en 2025, selon le rapport d’exécution budgétaire et de cadrage.

La Loi de Finances 2025 se fixe pour objectif une croissance de 4,6%

Avec un impact majeur sur la croissance économique, l’investissement public continue à dominer le secteur privé, reportant l’ambition de la nouvelle Charte Nationale de l’Investissement de voir les contributions de ces deux secteurs accéder à 2/3 pour le privé et 1/3 pour le public. De fait, à ce jour, c’est bien le public qui domine l’investissement, représentant les 2/3, contre 1/3 seulement pour le secteur privé. Cette réalité pourrait durer encore, mais il est certain que l’effet de levier et d’attractivité que gagne le Maroc grâce aux grands projets stratégiques est en mesure de constituer un appel d’air conséquent en attirant de l’investissement privé.

L’investissement public, moteur de croissance économique dominant devant le secteur privé

Dans le cas du Maroc, l’investissement public est perçu comme un facteur de confiance et d’encouragement des IDE.

Les énergies, les mines et l’eau mobiliseront l’essentiel de ce portefeuille d’investissement à hauteur de 44%. Suivis par le secteur du social, de la santé, de l’éducation et de la formation à hauteur de 44,8 MMDH, ainsi que des infrastructures et du transport (19,7 MMDH), de l’agriculture et de la pêche maritime (12,2 MMDH), et bien d’autres, conformément aux orientations du gouvernement et de son programme.

Les secteurs d’activité dominant l’investissement public

Le portefeuille des établissements publics est composé de 271 EEP à fin septembre 2024. Une grande partie relève du périmètre de l’Agence Nationale de Gestion Stratégique des Participations de l’État et de suivi des performances des établissements et entreprises publics (ANGSPE).

271 EEP identifiés pour 2024

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