Une Vision Royale tournée vers le continent africain

Sous l’impulsion du Roi Mohammed VI, le Maroc a renforcé ses liens avec l’Afrique à travers 56 visites royales et plus de 1000 accords de partenariat. Cette stratégie dynamique a permis au Royaume de devenir un acteur clé dans la finance, l’assurance, les télécoms et l’agriculture.

VISION ROYALE

Rédaction Atlas Original

2/28/20255 min read

Au regard des liens séculaires et étroits qui existaient depuis toujours entre le Maroc et les pays du continent africain, le Royaume s’est rapproché de ses voisins dès les premiers temps de son indépendance. Cet engagement envers les pays frères a pris une nouvelle dimension après l’intronisation de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, dont la stratégie africaine s’est exprimée dès les premières années de règne à travers de grandes tournées royales dans le continent. Focus sur une politique visionnaire qui a permis d’aboutir à la signature d’un millier d’accords de partenariat dans tous les domaines.

Un nouveau règne, une nouvelle vision tournée vers le continent

Quand Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, monta sur le trône en 1999, il initia une nouvelle ère et une nouvelle approche dans les relations du Royaume avec l’Afrique. Le Maroc se tourna, dès le début des années 2000, vers les nations subsahariennes qui lui étaient historiquement attachées, afin d’insuffler une nouvelle dynamique à son économie et à sa diplomatie.

56 Visites Royales dans 29 pays d’Afrique en 20 ans

En adoptant une stratégie proactive, Sa Majesté le Roi Mohammed VI se lança dans de grandes tournées royales destinées à partir à la rencontre des peuples frères et à réinvestir le continent. Ainsi, en 20 ans, le Souverain effectua pas moins de 56 visites dans 29 pays, supervisant la signature d’un millier d’accords de partenariat et de coopération. Ces visites s’effectuèrent en compagnie d’une centaine d’hommes d’affaires et d’entreprises phares du Royaume, des leaders nationaux publics et privés soutenus par l’État pour approcher le marché africain, tout en lui assurant, en retour, un plus grand poids économique et diplomatique.

Les banques marocaines missionnées pour développer le taux de bancarisation dans les pays africains

Accompagnant les tournées royales en Afrique, les banques marocaines furent les premières à s’y installer. Dès 2005, Attijariwafa Bank s’implanta en Tunisie, puis au Sénégal en 2007, avant de reprendre 95 % des participations du groupe français Crédit Agricole dans Crédit du Sénégal en 2009. Présente en Afrique depuis 1990, Banque Populaire s’imposa vraiment en 2012 en devenant la maison-mère du réseau Banque Atlantique, groupement de huit banques ouest-africaines. BMCE Bank écrivit une nouvelle page de son histoire en 1999 en acquérant 35 % de BANK OF AFRICA, une banque panafricaine. Après avoir augmenté sa participation au capital à hauteur de 75% en 2015, BMCE Bank changea de dénomination pour devenir BMCE BANK OF AFRICA puis BANK OF AFRICA en 2020.

Avec un service bancaire très avancé, le Maroc a pu développer un secteur demandeur dans des pays africains dont le taux faible de bancarisation n’excédait pas les 8%.
Les compagnies d’assurances marocaines sur les traces des banques

L’Afrique, qui ne représente que 1,5% du marché mondial de l’assurance, offre un champ immense à explorer, exception faite de l’Afrique du Sud. Ce secteur très solide au Maroc positionne le pays en deuxième place dans le continent, après l’Afrique du Sud. Les opérateurs marocains des assurances ont ainsi investi le marché continental, suivant les pas des banques.

En 2010, Saham a racheté le groupe Colina qui couvre 14 pays africains. En 2011, le PDG de BANK OF AFRICA a créé la structure panafricaine Insurance of Africa, avant d’acquérir par la suite 4 compagnies de la zone CIMA (Conférence Interafricaine des Marchés d'Assurance), ainsi que la compagnie Global Alliance Insurance. En 2013, Attijariwafa Bank a créé en Tunisie une filiale branche vie, tandis qu’en 2018, Saham a cédé sa filiale au groupe sud-africain Sanlam qui en est devenu le principal actionnaire.

Maroc Télécom tisse sa toile sur l’ensemble du continent

Lorsque l’on parle du rayonnement du Maroc en Afrique, l’exemple des opérateurs téléphoniques représente un cas d’école. Maroc Télécom fut pionnier à investir en Afrique subsaharienne avec l’acquisition, en 2001, de 54 % du capital de Mauritel (Mauritanie), 51 % d’Onatel en 2006 (Burkina Faso), 51 % des actions de Gabon Telecom en 2007 et 51 % de Sotelma Mali en 2009. À partir de 2015, l’opérateur marocain s’est déployé sous la marque Moov Africa au Niger, Bénin, en Centrafrique, au Togo et en Côte d'Ivoire. Ce déploiement a fait de Maroc Télécom la 3e marque la plus puissante après MTN en Afrique du Sud et Safaricom au Kenya.

Entre 2012 et 2015, près de 450 entreprises ont prospecté dans 14 pays africains

D’un point de vue global, il est apparu que les entrepreneurs marocains préfèrent majoritairement travailler avec des agents locaux qui maîtrisent les marchés et les habitudes des acheteurs. De même, ils optent pour des exportations directes sous contrat afin d’éviter les intermédiaires. Dans l’objectif de vendre plus et d’améliorer leurs marges, certains s’orientent aussi vers l’implantation de représentations commerciales ou de filiales dans les pays cibles.

Le Maroc exporte son expérience des logements sociaux dans le continent à travers les Groupes ADDOHA, ALLIANCES, TGCC

Le groupe Addoha, qui a accompagné les Visites Royales, a anticipé les besoins en béton en montant 13 cimenteries dans 11 pays du continent à travers la société Cimaf. Aujourd’hui, via ses filiales, Addoha compte la réalisation de plus de 20.000 logements en Côte d’Ivoire et 5000 au Ghana, entre autres. Pour sa part, le groupe Alliances a réalisé un projet de 14.000 logements en Côte d’Ivoire, et le groupe TGCC, déjà implanté au

Sénégal, a également lancé deux importants marchés en Côte d’Ivoire. Dans la dynamique des tournées royales, les leaders du BTP ont entraîné avec eux des dizaines de PME du secteur.

OCP, bras armé du Royaume pour soutenir la sécurité alimentaire en Afrique

La stratégie de sécurité alimentaire en Afrique est largement portée par le géant national OCP qui a créé, en 2016, OCP AFRICA pour le développement durable de l’agriculture africaine. Objectif : proposer des solutions adaptées aux conditions locales et aux besoins des différentes cultures.

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