ZLECAf : l’agroalimentaire fait fructifier la vocation africaine d’Agadir Souss Massa

L’agroalimentaire à Agadir Souss Massa s’ouvre à de nouveaux horizons grâce à la ZLECAf. Ce levier stratégique stimule le commerce intra-africain, attire les investissements et révèle le potentiel économique de la région. Découvrez les opportunités offertes par la Zone de libre-échange continentale africaine et son rôle dans la transformation économique locale

AGRO-ALIMENTAIRE, STRATÉGIE MAROCAINE EN AFRIQUE

Rédaction Atlas Original

5/2/20256 min read

Grâce à la déclinaison régionale du Plan d’Accélération Industrielle, le Souss Massa a conforté sa vocation agroalimentaire. De plus, le potentiel de ce secteur est appelé à mieux se développer à travers la mise en œuvre, à l’horizon 2045, de l’Accord de Zone de libre-échange continentale ZLECAf via l’aspect douanier de l’accord portant création de la ZLECAf par le Maroc et la publication récente de la circulaire n° 6530/223, du 22 janvier 2024.

En captant 37% du montant d’investissement global dans le cadre de la déclinaison régionale du Plan d’Accélération Industrielle, le secteur agroalimentaire, faisant partie des huit écosystèmes identifiés dans le cadre de cette démarche industrielle lancée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, en janvier 2018, a libéré son plein potentiel au sein de la Région d’Agadir Souss Massa. Un potentiel appelé à se développer davantage à travers la mise en œuvre, à l’horizon 2045, de l’Accord de Zone de libre-échange continentale (ZLECAf) qui aura un impact substantiel sur le commerce intra-africain si la région réussit son positionnement sur ce marché en renforçant sa vocation à l’export vers le continent. Preuve à l’appui, l’augmentation la plus notable des échanges du commerce intra-africain, suite à la mise en œuvre prochaine de la ZLECAf, concerne le secteur de l’agroalimentaire à hauteur de 41%, suivi par les services et l’industrie à hauteur de 39%.

Le Souss Massa doit réussir son positionnement dans le marché intra-africain

En pleine phase d’accélération, l’écosystème agroalimentaire dispose de tous les atouts pour saisir cette opportunité grâce au développement du secteur privé au niveau de la région d’Agadir Souss Massa. Un prérequis déjà acquis avec l’implantation de 557 entreprises relevant du secteur de l’agroalimentaire au titre de l’année 2022 au sein de la région, sachant que la mise en œuvre de la ZLECAf passe impérativement par un secteur privé compétitif comme pivot de développement du commerce intra-africain avec la création d’un marché continental libéralisé pour le commerce des marchandises grâce à l’élimination progressive des tarifs douaniers et des barrières non tarifaires. Bien que le processus afférent à cette intégration économique reste encore lent, compte tenu des différentes contraintes liées à l’alignement et l’harmonisation des politiques économiques, commerciales et douanières, la ZLECAf offre cette opportunité d’investissement aux opérateurs économiques régionaux. Néanmoins, il reste du chemin à parcourir au secteur agroalimentaire afin qu’il rejoigne les activités phares déjà développées par le Royaume en Afrique, telles que le secteur bancaire, les télécoms, le BTP, les solutions numériques et l’exploration minière, entre autres.

Agroalimentaire : 557 entreprises implantées en 2022 dans la région

Le Maroc a déposé ses instruments de ratification auprès de la Commission de l’Union Africaine le 18 avril 2022. Signé à Kigali le 21 mars 2018, l’Accord en question est entré en vigueur le 30 mai 2019 avec le principe de réciprocité en termes d’avantages octroyés pour les échanges commerciaux au sein de la ZLECAf. Sur ce registre, le Royaume, qui a fait du développement économique de l’Afrique l’une de ses priorités, grâce à la Vision éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, était parmi les premiers pays signataires de cet accord.

Pour donner vie à son adhésion à la ZLECAf, le Maroc a déjà procédé, depuis le 22 janvier 2024, à la mise en œuvre sur le plan douanier de l’Accord portant création de la ZLECAf afin de parachever les procédures de mise en application effective de cet accord. En effet, les États Parties élimineront progressivement les droits à l’importation ou taxes à effet équivalent sur les produits originaires du territoire d’un autre État Partie, conformément à leurs listes de concessions tarifaires. Dans ce sens, les instances institutionnelles chargées de la mise en œuvre de l’Accord ont adopté un calendrier de libéralisation articulé autour de trois groupes de produits, avec des statuts et des rythmes de démantèlement différents.

ZLECAf : le Maroc met en œuvre l’Accord sur le plan douanier

Le Maroc a déposé ses instruments de ratification auprès de la Commission de l’Union Africaine le 18 avril 2022. Signé à Kigali le 21 mars 2018, l’Accord en question est entré en vigueur le 30 mai 2019 avec le principe de réciprocité en termes d’avantages octroyés pour les échanges commerciaux au sein de la ZLECAf. Sur ce registre, le Royaume, qui a fait du développement économique de l’Afrique l’une de ses priorités, grâce à la Vision éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, était parmi les premiers pays signataires de cet accord.

Pour donner vie à son adhésion à la ZLECAf, le Maroc a déjà procédé, depuis le 22 janvier 2024, à la mise en œuvre sur le plan douanier de l’Accord portant création de la ZLECAf afin de parachever les procédures de mise en application effective de cet accord. En effet, les États Parties élimineront progressivement les droits à l’importation ou taxes à effet équivalent sur les produits originaires du territoire d’un autre État Partie, conformément à leurs listes de concessions tarifaires. Dans ce sens, les instances institutionnelles chargées de la mise en œuvre de l’Accord ont adopté un calendrier de libéralisation articulé autour de trois groupes de produits, avec des statuts et des rythmes de démantèlement différents.

Trois listes nationales des concessions

Les échanges commerciaux intra-africains ont connu en 2022 une croissance de 18,6%, atteignant 193,17 milliards de dollars. Ils ne représentent toutefois que 4,4% du commerce continental total. Avec 41% de produits transformés, le commerce intra-africain renforcé pourrait offrir des avantages potentiels plus importants pour une croissance transformatrice et inclusive. C’est pourquoi la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) offre de grandes opportunités aux pays ayant ratifié cet accord pour maximiser leurs échanges commerciaux intra-africains en éliminant les barrières tarifaires et non tarifaires.

Le commerce intra-africain en chiffres

Projet stratégique de l’Union Africaine, la ZLECAf est un cadre stratégique développé par les membres, visant la création d’un marché intégré pour le commerce des biens et des services, ainsi que pour la libre circulation des personnes et des capitaux.

Selon le Rapport 2019 sur le développement économique en Afrique de la CNUCED, les exportations intra-africaines représentaient seulement 16,6% de toutes les exportations en 2017, contre 68,1% en Europe, 59,4% en Asie, 55% en Amérique et 7% en Océanie.

Exportations intracontinentales

L’Afrique présente un faible taux d’exportations intracontinentales (Rapport CNUCED 2019)

En décembre 2022, à l’exception de l’Érythrée, 54 États membres de l’UA ont signé le texte consolidé de l’accord établissant la ZLECAf.

Les états membres de la ZLECAf

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